Notre site web en 2024

La vaste majorité des objets présentement dans notre collection ont été créés avant l’ordinateur personnel et Internet. C’est déjà assez pour apprécier le fait que 30 000 personnes de divers pays ont visité le site web et y ont laissé plus de 600 000 cliques en 2024.

Notre blogue inclus souvent des liens vers davantage d’articles à lire ou sites à visiter. Laissez un commentaire. Il nous fait plaisir de partager ce que vous en pensez.

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Nous nous efforçons d’élargir la conversation autour de la préservation de l’expression enfantine, qu’elle soit intentionnellement artistique ou pas. Nous accueillons les bénévoles, les donateurs, et les contributeurs d’images.

Leçon de science

Il fallait un artiste pour affirmer pour le premier que chaque enfant est un artiste. Il est facile d’imaginer un athlète affirmant que chaque enfant est un athlète parce qu’ils aiment courir, ou un ingénieur dire que chaque enfant est un ingénieur parce qu’ils aiment construire des digues après les averses. Pourquoi ne pas nous mettre d’accord qu’être ou ne pas être ceci plutôt que cela est propre à chaque enfant selon ses jeux?

Ce court article est au sujet d’enfants qui dessinent dans l’apprentissage des sciences. Un projet de recherche a appelé 23 enfants de 3-6 ans dans une classe de petite enfance à participer à une étude menée par trois chercheuses : Sabela F. Monteira, Maria Pilar Jiménez-Aleixandre, et Isabel Martins. L’article détaillé issu de l’étude a été publié dans Cultural Studies of Science Education (Vol. 19, pp. 295-315) et disponible en ligne chez Springer Nature: Cultural semiotic resources in young children’s science drawings.

Les chercheuses ont examiné deux ensembles de dessins d’escargots, fait à un mois d’intervalle durant trois ans. Elles ont sondé « quels sens les jeunes enfants communiquent-ils lorsqu’ils utilisent les outils sémiotiques, visuels et culturels, à leur disposition dans la salle de classe? » Les autrices ont bien du mérite pour avoir explicitement reconnu « qu’il fallait un regard panoramique sur le sujet à l’étude, en tenant compte de l’aspect social de l’expérience d’apprentissage dans son entièreté, en incluant les spécificités culturelles et le caractère dynamique de la réflexion des enfants. » Elles contextualisent ainsi merveilleusement bien leur travail selon les repères conceptuels et historiques, et donnent aux enfants, aux enseignants et à leurs interaction toute la place requise pour des observations approfondies. Elles saisissent pleinement le dessin comme un « processus social » dont le contenu est « transmis culturellement».

Images à l’appui, leurs observations sont nombreuses et importantes. Elles témoignent d’une progression d’images plus ou moins anthropomorphiques, souvent influencés par les média ou la littérature jeunesse, vers un mode plus réaliste fondé sur l’expérience. Elles décrivent les stratégies dont se servent les enfants pour mettre en valeur des parties physiologiques ou des composantes de leurs dessins qu’ils jugent importantes. L’impact positif des échanges verbaux entre les enfants et les enseignantes sur le projet est aussi observé. Enfin, le fait que les enfants apprennent à écrire et à lire durant le projet n’échappe pas aux chercheuses. Elles constatent que cet apprentissage influence la façon dont les enfants dessinent et comment ils disposent des éléments dans l’espace pictural.

L’équipe de recherche n’a pas affirmé que tous les enfants sont des malacologues, et on les applaudit pour cela.

Helix pomatia, ou escargot de bourgogne. Photo: Waugsberg. Source: Wikimedia, 2024.

Les enfants sur l’art et les artistes

On leur avait demandé de dessiner leur famille, leur animal domestique, une espèce menacée, la guerre, un scientifique, une façon de sauver la planète, et bien d’autres choses encore. Deux chercheuses polonaises leur ont demander de dessiner un artiste. Elles n’ont pas aimé ce qu’elles ont vu et entendu.

Małgorzata Karczmarzyk est professeure agrégée à la Faculté des Sciences sociales à l’Université de Gdańsk (Pologne). Dominika Szelągowska enseigne les arts visuels dans un lycée de la même ville. Les deux sont aussi artistes visuels

Leur article Artists in the Eyes of Children – Semiotic Analysis of the Meanings about Artists Constructed by Children a été publié dans la revue Kultura i Edukacja en 2018 (No.2, pp. 131-141). Projet de taille modeste, seulement 13 élèves de sept ans ont participé, dans une même région de la Pologne. Une entrevue individuelle a accompagné chacun des dessins réalisés. Nous aurions préféré que ceux-ci soient tous publiés avec l’article, plutôt que seulement deux d’entre eux.

Le plus intéressant dans ce projet sont les questions à l’étude:

  • Quels sens donnent les enfants de sept ans au mot “artiste”?
  • Selon les enfants, quelles qualités ou caractéristiques distinguent les artistes d’autres personnes?
  • Comment les media de masse influencent-ils l’image que les enfants se font de l’artiste?
  • Les enfants ont-ils tendance à aesthétiser leur representation de l’artiste?

Rare sont les chercheurs qui ont demandé aux enfants comment ils perçoivent les artistes et l’art. Chose surprenante quand on pense au lieu commun répété ad nauseam que chaque enfant est un artiste. Cette analyse est sans doute un apport utile à la littérature sur le sujet.

Toutefois, les autrices semblent plus intéressées à blâmer les pédagogues pour la notion étroite et stéréotypée qu’expriment les enfants, plutôt que de bien cerner ce que ces derniers ont à dire et les engager pleinement dans la discussion. On dirait qu’elles se sont carrément servies des participants pour appuyer leur thèse de départ en ce qui a trait à la nécessité d’un changement de cap dans l’enseignement des arts à l’école. Le béret dont un garçon coiffe son peintre est jugé stéréotypé. De même que le chevalet qu’une fillette place devant le sien. Elles nous invitent à “blâmer le manque de connaissance des enseignants en arts visuels, une sensibilisation déficiente dans le domaine, leurs propres préjugés, leur manque d’ouverture envers les pratiques contemporaines, et même leurs propres mauvaises expériences scolaires. »

Les autrices nous annoncent d’emblée qu’elles montent aux barricades lorsqu’elles préviennent que “le but ultime de leur recherché est d’acquérir les données qui permettront d’apporter des changements réels en éducation, précisément dans l’enseignement des arts. »

L’article aurait pu être écrit il y a un siècle, tant on y trouve le sempiternel débat qui oppose l’enseignement des techniques versus celui de la libre expression, les classiques contre les modernes, les artistes pédagogues contre les pédagogues des arts. Enfin, pour ce qui est d’aimer ou pas leurs réponses, il semble que tout dépend de qui pose la question aux enfants.

Ci-dessous, un dessin de notre collection. Réalisé par Rishi, il décrit des éléments formels graphiques utilisés en dessin. Un travail scolaire que sans doute les autrices citées dans cet article jugeraient prompt à transmettre une perception dommageable et trop étroite de l’art aux enfants.

Élements de l’art. Par Rishi, 2020. Source: CDIC-CIDE.

Une étude plus loin

La Collection internationale Desseins d’enfants (CIDE) a débuté 2024 en concluant un partenariat avec l’Office of Community Engagement de l’Université McMaster. L’entente visait à permettre à une équipe de chercheurs d’étudier les décisions des familles en ce qui a trait à la conservation ou la mise au rebus des images créées par leurs enfants. L’étude se penchait également sur les facteurs pouvant mener les familles à utiliser la CIDE pour la conservation.

Mieux comprendre les motivations et les choix des familles s’avère essentiel pour permettre à la CIDE de mieux informer le public sur les enjeux de l’art enfantin et de sa préservation pour les futures générations.

L’équipe composée de Hamza Abouiznied, Mia Brufatto, Lily Li, Lina Mabayyed, et dirigée par Syed Mahamad vient de compléter son rapport.

En tout, 113 participants âgés entre 18 et 64 ans ont rempli un questionnaire. La vaste majorité provenait de toutes les provinces canadiennes et de trois territoires. Le rapport est repli de renseignements et d’observations inédites au sujet de la préservation des dessins d’enfants sur le plan personnel, familial et sociétal. Notamment, 80% des répondants ont rapporté que leurs parents avaient conservé leurs dessins d’enfance.

L’étude révèle les principaux facteurs influençant ce comportement au foyer :

  • L’intention de documenter le développement artistique ou personnel de l’enfant
  • L’appréciation esthétique l’image
  • Le lien affectif lié à l’image ou ce qu’elle représente.

Pour ce qui est des obstacles à la conservation à la maison, le manque d’espace, et le manque de temps sont de loin les facteurs les plus cités par les parents.

L’étude souligne également les raisons qui poussent les familles à utiliser la CIDE pour l’archivage :

  • Une façon de valoriser les images et les partager avec le public
  • Le souhait des enfants de contribuer à la collection
  • Recevoir une forme de reconnaissance, de validation ou d’incitatif en tant qu’artiste cité, et ou un cadeau en remerciement.

Des obstacles au développement de la collection sont cependant notés dans l’étude :

  • Méconnaissance de la CIDE et de sa mission
  • La perception que le processus de contribution est trop compliqué
  • La réticence à se départir de l’image originale.

L’équipe termine son rapport avec quelques recommandations inspirées des résultats. Les nouvelles données issues de l’étude aideront la CIDE à améliorer ses outils de communication, ainsi que ces orientations pour le développement de sa collection.

A ce point-ci, il semble que la CIDE devrait se donner le moyen de répondre à la fois aux familles qui souhaitent le plus de visibilité et de reconnaissance possible pour leurs contributions, et à celles qui se satisfont plutôt de nourrir les archives et appuyer la recherche dans le domaine.

Ne perdez donc pas de vue nos activités et voyez comment nous adapterons nos programmes afin de mieux servir les familles qui contribuent à la CIDE, ainsi que les autres usagers. Pour ce beau projet et partenariat, la CIDE tient à remercier l’équipe de recherche, ainsi qu’Evan Gravely de l’Office of Community Engagement à l’Université McMaster.

Raisons principales motivant à contribuer à la CIDE. Source: Université McMaster, 2024.

Notre C.A. s’agrandit

Collection internationale Desseins d’enfants (CIDE) invite les personnes dévouées à consolider ses acquis et à développer de nouvelles stratégies. Les membres du conseil d’administration sont appelés à remplir un mandat de deux ans comme bénévoles. Une expérience préalable au sein d’un organisme de bienfaisance est préférable. Les postes à combler sont :

Trésorier(e) : Est invitée à postuler, toute personne démontrant sa passion pour la budgétisation, la tenue de livre, l’évaluation du risque, la préparation de rapport, et le travail d’équipe. La personne à la trésorerie veille à la mise en place et à l’évaluation de la Politique de gestion financière. La personne à la trésorerie préside le Comité de financement. CIDE a bénéficié de dons récurrents, a lancé un programme de commandite, sans avoir encore reçu de subvention.

Secrétaire : Est invitée à postuler, toute personne démontrant sa passion pour la gestion documentaire, l’évaluation de politiques, le suivi des contrats, et le travail d’équipe. Le ou la Secrétaire veille à la dissémination et au suivi des décisions, de même qu’à l’envoi des avis et la mise à jour du calendrier de l’organisme. Le ou la Secrétaire s’assure que les décisions reflètent les statuts, les politiques, les programmes.

Membre : Est invitée à postuler, toute personne démontrant sa passion pour l’éducation, les arts, les sciences humaines, les relations communautaires, et le travail d’équipe. Le membre du c.a. met son expertise à contribution pour orienter les décisions et les politiques de l’organisme, et veille à la réalisation de sa mission. Le membre du c.a. s’assure du respect des statuts, et aux obligations légales de l’organisme. Le membre du c.a. peut être appelé à présider un comité permanent.

Les rencontres du c.a. se déroulent en vidéoconférence, de deux à quatre fois par an. Le calendrier des comités varie. L’organisme dessert un public varié, ayant des besoins informationnels multiples. CIDE est membre d’Archives Association of Ontario, et de Bénévoles Canada. L’organisme jouit d’une grande visibilité de par son site web, son bulletin, et les réseaux sociaux.

Pour postuler : Utilisez le formulaire web ou envoyer votre CV par courriel, avec votre lien LinkedIn, à info@cdic-cide.org en indiquant C.A. en rubrique, avant le 15 novembre 2024. Faites un grand pas en avant avec nous!

De Un pas en avant (détail). Par Yvon, c1965. Source: CDIC-CIDE.

Ça sent le dinosaure

De Godzilla à Barney, en passant par la série de films Parc Jurassique, il est à peu près certain que la plupart des enfants ont dessiné un dinosaure à un moment donné.

Les ossements de vrais dinosaures sont préservés et exposés partout dans le monde. Ils nous aident à comprendre et à apprécier leur suprématie animale, depuis longtemps disparue.

Saviez-vous que des spécialistes prennent aussi soin de leurs excréments? Tout à fait, la merde de dinosaure a son musée! Bon, à vrai dire les excréments se sont fossilisés et transformés en coprolithes.

Le Poozeum a été créé comme une ressource en ligne en 2014, par son instigateur George Frandsen. Dix ans plus tard, il vient d’ouvrir pignon sur rue à William, Arizona, pas loin du Grand Canyon. Le musée et sa boutique présentent environ 8 000 coprolithes. Il détient pour cela un record Guinness, ainsi que pour le plus gros coprolithe jamais découvert (67,5 x 15,7 cm), qui proviendrait d’un T.rex, selon George Frandsen.

La prochaine fois que vous dessinez un dinosaure, n’oubliez pas son coprolithe. Qui sait, pleut-être un jour découvrirons-nous que la planète entière est un coprolithe, ou un dérivé, qui pivote sur son orbite.

Le fondateur du Poozeum, George Frandsen, prend la pose. Source: Poozeum, 2024.

Au fil des générations

Une centaine de personnes de plusieurs générations se sont déplacées pour venir admirer les images inspirantes créées par les élèves du centre de la petite enfance de l’Université de Guelph (CCLC). Une cérémonie pour tous s’est déroulée jeudi soir.

Huit salles débordaient de centaines de dessins, de peintures et de figurines, chacune reflétant un thème spécifique à explorer. Les œuvres ont été créées au cours des derniers mois. C’est tellement excitant d’aller voir les œuvres là où elles ont été créées. Plusieurs d’entre elles sont reproduites sur notre page web dédiée au projet et elles le seront tout l’été. Nous avons profité de l’occasion pour présenter des objets de notre collection aux familles présentes.

C’est plein d’admiration pour les éducatrices du CCLC, qui ont si merveilleusement accompagné les enfants et documenté leur processus d’exploration, avec l’appui bienveillant de leur leader en pédagogie, Kimberley Barton, que j’ai présenté un certificat de reconnaissance à leur directrice, Valerie Trew. Les partenaires de ce projet d’exposition sont reconnaissants envers LINAMAR et GUELPHTODAY.com pour leur appui et commandites.

Le CCLC était l’endroit et l’équipe tout indiqués pour notre premier partenariat d’exposition. C’est un lieu où enfants, parents, educatrices et chercheurs peuvent apprendre les uns des autres.

Valerie Trew (à gauche) et Kimberly Barton reçoivent le certificat CIDE des mains de Léo Beaulieu, 13 juin 2024. Photo: Maman de kim.

Semaine internationale des archives 2024

Cette année encore nous ajoutons notre voix aux nombreuses personnes et institutions dévouées au maintien d’archives à travers le monde. Le thème de la semaine de sensibilisation cette année est #CyberArchives.

Le Conseil international des archives a publié un impressionnant calendrier d’événements. S’y trouve inscrite notre cérémonie du 13 juin, dans le cadre de notre projet Exploring Connection, en partenariat avec le centre de la petite enfance de l’Université de Guelph.

Comme quoi le passé est toujours d’actualité et a un brillant avenir.

Vue sur l’éloignement familial

Développer une collection comme celle de CIDE apporte souvent son lot de questionnement et d’embuches. Les dessins d’enfants ont presque tous disparus pendant des siècles, voire des millénaires. Il y a bien deux raisons pour cela. L’une est le peu de valeur qu’on leur accorde, et par extension aux enfants, parce que l’enfance est éphémère. Soit on a hâte qu’ils grandissent, ou bien ils grandissent trop vite. L’autre raison est que même si on accorde une grande importance aux dessins et apprentissages des enfants, c’est une appréciation vécue en privé au sein de la famille, et non avec la communauté. Les images sont pour l’album de famille sans plus.

Par nos efforts pour élargir la conversation, visant une meilleure conservation, nous nous demandons ce qui peut bien amener des individus, et des parents à garder près d’eux ces fragiles objets. Nous nous demandons aussi, quel peut être le meilleur moment pour en contribuer à la collection?

C’est difficile à déterminer. Le meilleur moment est peut-être lorsqu’un parent et son enfant conviennent de laisser l’image quitter foyer, dans le cas d’un jeune enfant. Si l’enfant est devenu adulte, toujours en possession de ses dessins que son parent a probablement conservé, cette personne pourrait ne plus s’intéresser aux images, ou vouloir simplement rendre hommage au parent qui y en a pris soin.

Quand une famille préserve l’expression artistique des enfants pour une longue période, cela augure bien pour son avenir. Du moins il semble, car cela reflète le lien solide entre le parent et l’enfant, le désir d’en garder la trace. Cependant, le contraire pourrait se produire, et plus longtemps la famille préserve un dessin d’enfant, plus celui-ci risquerait de disparaître. C’est que comme toute relation interpersonnelle, l’intensité du lien familial peut fluctuer dans le temps.

Il arrive parfois que les enfants devenus adultes s’éloignent de leurs parents, leur fratrie, ou vice-versa. On parle ici d’éloignement physique, mais surtout relationnel ou affectif. Lorsque cela se produit, les objets qu’ils ont partagés dans le passé acquièrent de nouvelles significations. C’est le cas pour les dessins des enfants, qui peuvent perdre leur charge émotive et devenir négligeables. L’éloignement familial, lorsqu’il se produit, peut mettre à risque les images qui jusque-là avaient été protégées.

La décision de préserver ou nom l’art des enfants est et restera entre les mains d’individus et de parents. Notre approche participative du développement de collection ajoute une composante collective ou communautaire à l’équation. Nous envisageons que cela pourra stimuler le dialogue entre les générations et l’éveil culturel.

L’éloignement familial se trouve sous la loupe de quelques chercheurs depuis une bonne décennie. Ils nous disent tous que divers facteurs peuvent amener les membres d’une famille à couper les liens. L’arrêt des échanges varie grandement dans le temps, de quelques mois, à plusieurs années, et même la vie entière. La famille peut se distancier graduellement, sans même que ses membres sachent précisément pourquoi.

Une pionnière sur le sujet est Dr. Kylie Agllias, maître de conférences adjointe à l’Université de Newcastle, en Australie. Son livre, Family estrangement: A matter of perspective (Routledge, 2016), est un incontournable, largement cité. Le gérontologue Dr. Karl Pillemer de l’Université Cornell a lui écrit le livre Fault lines: Fractured families and how to mend them (Penguin, 2022). Il y aborde amplement la résilience et la réconciliation. En 2015, l’organisme britannique Stand Alone a mené une étude révélatrice. Plus de huit cents personnes ont participé. Les résultats ont été rapportés dans un rapport rédigé par la psychologue Dr. Lucy Blake, du Centre for Family Research, à l’Université de Cambridge : Hidden voices: Family estrangement in adulthood, et disponible en ligne. Il nous renseigne sur des aspects encore peu abordés de la vie moderne.

Membres de la famille. Par Léo, c1969. Source: CDIC-CIDE.

Un vrai poisson d’avril

Un jour viendra peut-être où les blagues du 1er avril et leurs victimes passeront inaperçus. On y est peut-être même déjà.

Ces dernières années, on a connu la prolifération des fausses nouvelles, ainsi que l’interférence réciproque des états sur les réseaux sociaux. S’y ajoutent les trop nombreux conflits armés sur la planète, dont on dit souvent que la première victime est la vérité.

On a décidé de rester dans le vrai cette année, en vous partageant notre image du Poisson d’avril. Ce dessin au crayon a été fait au Québec, pendant la Seconde Guerre mondiale. La tradition de coller un petit poisson dans le dos de sa victime est d’origine française. Détail intéressant, ce dessin n’a été conservé ni par la fillette qui l’a fait, ni par sa mère, mais plutôt par sa grande sœur. Il est inclus dans le fonds Lisette Tremblay de notre collection.

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