De Godzilla à Barney, en passant par la série de films Parc Jurassique, il est à peu près certain que la plupart des enfants ont dessiné un dinosaure à un moment donné.
Les ossements de vrais dinosaures sont préservés et exposés partout dans le monde. Ils nous aident à comprendre et à apprécier leur suprématie animale, depuis longtemps disparue.
Saviez-vous que des spécialistes prennent aussi soin de leurs excréments? Tout à fait, la merde de dinosaure a son musée! Bon, à vrai dire les excréments se sont fossilisés et transformés en coprolithes.
Le Poozeum a été créé comme une ressource en ligne en 2014, par son instigateur George Frandsen. Dix ans plus tard, il vient d’ouvrir pignon sur rue à William, Arizona, pas loin du Grand Canyon. Le musée et sa boutique présentent environ 8 000 coprolithes. Il détient pour cela un record Guinness, ainsi que pour le plus gros coprolithe jamais découvert (67,5 x 15,7 cm), qui proviendrait d’un T.rex, selon George Frandsen.
La prochaine fois que vous dessinez un dinosaure, n’oubliez pas son coprolithe. Qui sait, pleut-être un jour découvrirons-nous que la planète entière est un coprolithe, ou un dérivé, qui pivote sur son orbite.
Une centaine de personnes de plusieurs générations se sont déplacées pour venir admirer les images inspirantes créées par les élèves du centre de la petite enfance de l’Université de Guelph (CCLC). Une cérémonie pour tous s’est déroulée jeudi soir.
Huit salles débordaient de centaines de dessins, de peintures et de figurines, chacune reflétant un thème spécifique à explorer. Les œuvres ont été créées au cours des derniers mois. C’est tellement excitant d’aller voir les œuvres là où elles ont été créées. Plusieurs d’entre elles sont reproduites sur notre page web dédiée au projet et elles le seront tout l’été. Nous avons profité de l’occasion pour présenter des objets de notre collection aux familles présentes.
C’est plein d’admiration pour les éducatrices du CCLC, qui ont si merveilleusement accompagné les enfants et documenté leur processus d’exploration, avec l’appui bienveillant de leur leader en pédagogie, Kimberley Barton, que j’ai présenté un certificat de reconnaissance à leur directrice, Valerie Trew. Les partenaires de ce projet d’exposition sont reconnaissants envers LINAMAR et GUELPHTODAY.com pour leur appui et commandites.
Le CCLC était l’endroit et l’équipe tout indiqués pour notre premier partenariat d’exposition. C’est un lieu où enfants, parents, educatrices et chercheurs peuvent apprendre les uns des autres.
Cette année encore nous ajoutons notre voix aux nombreuses personnes et institutions dévouées au maintien d’archives à travers le monde. Le thème de la semaine de sensibilisation cette année est #CyberArchives.
Le Conseil international des archives a publié un impressionnant calendrier d’événements. S’y trouve inscrite notre cérémonie du 13 juin, dans le cadre de notre projet Exploring Connection, en partenariat avec le centre de la petite enfance de l’Université de Guelph.
Comme quoi le passé est toujours d’actualité et a un brillant avenir.
Développer une collection comme celle de CIDE apporte souvent son lot de questionnement et d’embuches. Les dessins d’enfants ont presque tous disparus pendant des siècles, voire des millénaires. Il y a bien deux raisons pour cela. L’une est le peu de valeur qu’on leur accorde, et par extension aux enfants, parce que l’enfance est éphémère. Soit on a hâte qu’ils grandissent, ou bien ils grandissent trop vite. L’autre raison est que même si on accorde une grande importance aux dessins et apprentissages des enfants, c’est une appréciation vécue en privé au sein de la famille, et non avec la communauté. Les images sont pour l’album de famille sans plus.
Par nos efforts pour élargir la conversation, visant une meilleure conservation, nous nous demandons ce qui peut bien amener des individus, et des parents à garder près d’eux ces fragiles objets. Nous nous demandons aussi, quel peut être le meilleur moment pour en contribuer à la collection?
C’est difficile à déterminer. Le meilleur moment est peut-être lorsqu’un parent et son enfant conviennent de laisser l’image quitter foyer, dans le cas d’un jeune enfant. Si l’enfant est devenu adulte, toujours en possession de ses dessins que son parent a probablement conservé, cette personne pourrait ne plus s’intéresser aux images, ou vouloir simplement rendre hommage au parent qui y en a pris soin.
Quand une famille préserve l’expression artistique des enfants pour une longue période, cela augure bien pour son avenir. Du moins il semble, car cela reflète le lien solide entre le parent et l’enfant, le désir d’en garder la trace. Cependant, le contraire pourrait se produire, et plus longtemps la famille préserve un dessin d’enfant, plus celui-ci risquerait de disparaître. C’est que comme toute relation interpersonnelle, l’intensité du lien familial peut fluctuer dans le temps.
Il arrive parfois que les enfants devenus adultes s’éloignent de leurs parents, leur fratrie, ou vice-versa. On parle ici d’éloignement physique, mais surtout relationnel ou affectif. Lorsque cela se produit, les objets qu’ils ont partagés dans le passé acquièrent de nouvelles significations. C’est le cas pour les dessins des enfants, qui peuvent perdre leur charge émotive et devenir négligeables. L’éloignement familial, lorsqu’il se produit, peut mettre à risque les images qui jusque-là avaient été protégées.
La décision de préserver ou nom l’art des enfants est et restera entre les mains d’individus et de parents. Notre approche participative du développement de collection ajoute une composante collective ou communautaire à l’équation. Nous envisageons que cela pourra stimuler le dialogue entre les générations et l’éveil culturel.
L’éloignement familial se trouve sous la loupe de quelques chercheurs depuis une bonne décennie. Ils nous disent tous que divers facteurs peuvent amener les membres d’une famille à couper les liens. L’arrêt des échanges varie grandement dans le temps, de quelques mois, à plusieurs années, et même la vie entière. La famille peut se distancier graduellement, sans même que ses membres sachent précisément pourquoi.
Une pionnière sur le sujet est Dr. Kylie Agllias, maître de conférences adjointe à l’Université de Newcastle, en Australie. Son livre, Family estrangement: A matter of perspective (Routledge, 2016), est un incontournable, largement cité. Le gérontologue Dr. Karl Pillemer de l’Université Cornell a lui écrit le livre Fault lines: Fractured families and how to mend them (Penguin, 2022). Il y aborde amplement la résilience et la réconciliation. En 2015, l’organisme britannique Stand Alone a mené une étude révélatrice. Plus de huit cents personnes ont participé. Les résultats ont été rapportés dans un rapport rédigé par la psychologue Dr. Lucy Blake, du Centre for Family Research, à l’Université de Cambridge : Hidden voices: Family estrangement in adulthood, et disponible en ligne. Il nous renseigne sur des aspects encore peu abordés de la vie moderne.
Un jour viendra peut-être oùles blagues du 1er avril et leurs victimes passeront inaperçus. On y est peut-être même déjà.
Ces dernières années, on a connu la prolifération des fausses nouvelles, ainsi que l’interférence réciproque des états sur les réseaux sociaux. S’y ajoutent les trop nombreux conflits armés sur la planète, dont on dit souvent que la première victime est la vérité.
On a décidé de rester dans le vrai cette année, en vous partageant notre image du Poisson d’avril. Ce dessin au crayon a été fait au Québec, pendant la Seconde Guerre mondiale. La tradition de coller un petit poisson dans le dos de sa victime est d’origine française. Détail intéressant, ce dessin n’a été conservé ni par la fillette qui l’a fait, ni par sa mère, mais plutôt par sa grande sœur. Il est inclus dans le fonds Lisette Tremblay de notre collection.
Appel aux résidents canadiens. Prenez part à une entrevue individualisée (en anglais) qui aidera à éclairer la connaissance des pratiques de préservation de l’art enfantin. Une équipe de chercheurs de la Research Shop de l’Université McMaster recrute des parents et grands-parents qui peuvent donner une heure de leur temps avant le 1er avril 2024. Suivez le code QR ci-dessous, ou utilisez ce lien pour donner votre nom.
L’entrevue se déroulera sur Zoom. Elle portera sur l’art et l’art enfantin. Les participants retenus recevront une carte cadeau de 25 $ pour leur participation. Un nombre limité de participants sera retenu selon les ressources disponibles. Le choix des participants par l’équipe de recherche vise à assurer un éventail de perspectives et d’expériences. Les personnes qui ne sont pas retenues pour une entrevue en direct pourront, s’ils le souhaite, remplir un questionnaire et ainsi partager leurs idées.
Pour plus de renseignements, communiquez avec le responsable du projet, Syed Mahamad (mahamads@mcmaster.ca, 905-525-9140 ext. 26804).
Si vous avez un babillard virtuel ou bien réel, vous nous aiderez en affichant cette petite affiche en format PDF, et ainsi faire passer le mot.
La Research Shop de l’Université McMaster est un programme volontaire au service des organismes publiques, parapubliques et communautaires à Hamilton. Le programme offre des occasions de recherches dans la communauté.
Nous tenons à remercier l’Office pour l’Engagement communautaire de l’Université McMaster de son appui à ce projet.
Le sujet est vaste et d’une grande complexité, aussi vieux que le pouvoir narratif lui-même, dans les civilisations actuelles et anciennes. On n’a qu’à jeter un coup d’œil aux avatars des gamers, ou aux mascottes de nos équipes sportives, pour constater à quel point cette capacité que nous avons d’assigner des qualités ou traits humains à des animaux, des plantes ou des objets s’imprègne partout. On retrouve l’anthropomorphisme dans à peu près toutes les formes artistiques.
Un court article sur un blog ne peut s’étendre sur les multiples ramifications du phénomène. L’intention ici est de mettre en évidence le fait que de plus en plus de chercheurs de domaines variés remettent en question la façon dont les transmetteurs d’histoires utilisent l’anthropomorphisme. Parents, écrivains, illustrateurs, dramaturges, et même porteurs de discours religieux, soyez donc à l’écoute, car des critiques littéraires, des écologistes, des chercheurs en cognition ou en sociologie sont d’avis qu’il y a un côté obscure à l’anthropomorphisme, que le côté amusant risque de nous cacher.
Mais, commençons par ce bon côté qui nous fait souvent sourire, et surtout communiquer.
Les travaux de la psychologue Gabrielle Airenti, professeure à l’Université de Turin, ont été amplement cités. Dans un de ces nombreux articles, Aux origines de l’anthropomorphisme(Gradhiva, No.15, 2012), elle nous informe que « l’enfant ne confond pas la vie réelle et la situation imaginaire, et il peut passer de l’une à l’autre sans difficulté. Comme le remarquait Karl Bühler, un enfant peut jeter au feu un bout de bois qu’il traitait jusque-là comme un bébé. Dans le jeu de fiction, il expérimente des relations, explore des sentiments, des émotions, des états mentaux. L’enfant qui fait semblant de prendre le bout de bois pour un bébé parle avec lui comme il s’imagine qu’une mère le ferait. Dans ce cas précis, traiter un objet comme s’il s’agissait d’une personne est un exercice qui permet à l’enfant d’affiner ses capacités de compréhension de soi-même et des autres. »
Avec le temps, on devient tous d’agiles « anthropomorphistes » à l’âge adulte. Comédiens, parents et enseignants savent à quel point les personnages anthropomorphes peuvent efficacement capter l’attention des enfants, et les enthousiasmer. Prenons par exemple une activité créée par Creative Exchange, une collaboration entre l’England Arts Council et l’Université de Durham (Royaume Uni) : How to use anthropomorphism to release children’s creativity. On y met l’anthropomorphisme à contribution, pour stimuler non seulement l’imaginaire, mais aussi l’esprit de collaboration. Comme on peut le deviner, la grande majorité des ressources d’une bibliothèque scolaire inclus des images anthropomorphes.
Pourtant, malgré son aspect socialisant et émotionnellement utile, le phénomène ne fait plus l’unanimité. Ils sont plusieurs à vouloir mettre en garde contre ce qui selon eux peut tantôt nuire à l’apprentissage, voire même perpétuer des attitudes antisociales.
On a trouvé de tels avertissements dans le catalogue de l’exposition fort captivante : Animals Are Us: Anthropomorphism in Children’s Literature; Celebrating the Peter Solomon Collection. L’exposition a été présentée en 2021 à la Houghton Library (Cambridge). Le catalogue édité entre autres par Thomas Hyry, offre un beau moment de lecteur, et comprend de formidables illustrations. Quatre des collaborateurs sont derrière le chapitre qui nous est à propos : The Pitfalls and Potential of Anthropomorphism in children Literature. Ils y avancent que la pratique perpétue le plus souvent des stéréotypes, en plus de souffrir un manque de diversité dans les sujets et les groupes représentés. Il semblerait donc que nous ne pouvons nous empêcher de projeter autant nos biais inconscients que nos intentions narratives, si nobles qu’elles puissent être. Les auteurs sonnent l’alarme et jugent qu’une conscientisation accrue est nécessaire pour améliorer la transmission des histoires sous quelque forme que ce soit. L’article se termine tout de même sur un ton optimiste. Les auteurs sont confiants qu’à mesure que les experts de l’enfance, en psychologie, et en littérature améliorent leur compréhension du jeune lecteur, la littérature jeunesse, les histoires avec leurs personnages qu’on leur propose seront mieux adaptées, et feront preuve d’une plus grande sensibilité éthique.
Une autre spécialiste, en éducation cette fois, s’est intéressée à l’impact que peuvent avoir les images anthropomorphe, sur l’habileté des enfants à discerner les éléments fictifs, des faits biologiques. Anne-Marie Dionne est professeure agrégée à l’université d’Ottawa. Elle a publié en 2020 son article L’anthropomorphisme des animaux dans les albums de littérature jeunesse (Nouveaux cahiers de la recherche en éducation, Vol. 22, No. 2, Université de Sherbrooke). Elle nous informe en détails qu’il y a bien des niveaux d’anthropomorphisme, c’est–à-dire des représentations avec un rapport plus ou moins marqué à la réalité. Tout en ne perdant pas de vue l’avantage socio-émotionnel d’une narration usant de personnages anthropomorphes, elle aussi sonne l’alarme, mais cette fois pour parer à un possible effet neutralisant à l’apprentissage scientifique que pourrait apporter de tels personnages. « Les jeux de rôles parfois sensibles, tenus par des animaux et non pas par des humains, procurent aux enfants la distance intellectuelle et émotionnelle qui leur est nécessaire pour être réflexifs et critiques en regard de diverses problématiques, ce qui soutient leur développement socio-émotionnel. Mais, il n’en demeure pas moins que ces albums peuvent en même temps avoir de l’influence sur leur raisonnement biologique en induisant de fausses croyances scientifiques. » Elle ajoute plus loin que les albums « exempts d’éléments anthropomorphiques pourrait constituer un avantage en ce qui concerne la présentation de propriétés biologiques des animaux. » D’autres chercheurs ont par ailleurs souligné que les mammifères sont largement surreprésentés dans les personnages fictifs disponibles, et que l’environnement dans lequel on campe ces personnages va influencer la perception du niveau de réalisme dans la narration.
N’allez pas croire que les éducateurs, les psychologues et les critiques littéraires sont les seuls à s’intéresser au sujet. Des spécialistes en informatiques, et même en études religieuses sont aussi curieux d’apprendre comment les enfants réagissent face à l’anthropomorphisme et en font usage. Un livre absolument fascinant publié chez Springer présente plusieurs textes d’auteurs s’intéressant à la façon dont les enfants dessinent Dieu : When Children Draw GodsA Multicultural and Interdisciplinary Approach to Children’s Representations of Supernatural Agents. Images anthropomorphiques vous dites? Oui et non. Un chapitre par Gregory Dessart et Pierre-Yves Brandt présente une étude de cas réalisée en Suisse. Elle est d’autant plus originale que les auteurs s’intéressent à un ce qu’ils nomment un processus de dé-anthropomorphisation. Selon eux, les enfants avec un parcours d’éducation religieuse pourraient être moins portés à représenter Dieu sous des traits humains.
Songeant aux quelques textes cités plus haut, je trouve intéressant que des spécialistes soucieux d’enseignement biologique, ainsi que d’autres soucieux d’enseignement religieux souhaiteraient que les enfants soient moins influencés par l’anthropomorphisme, mais chacun pour des raisons différentes, les uns pour l’accès à la connaissance biologique, les autres pour des représentations du divin moins disons humanoïdes. Le pouvoir socio-émotionnel de l’anthropomorphisme est-il trop grand ou fallacieux? C’est une bonne question.
La visualisation des sons et de la musique a depuis longtemps intéressé les musiciens et les artistes visuels. L’évolution de la transcription musicale n’est qu’un exemple parmi tant d’autres de la relation constante entre les deux moyens d’expression. On pourra dire que la transcription musicale a plus à voir avec l’écriture que le dessin. La représentation graphique des ondes sonores semblent en effet plus directes. Je n’ai toutefois jamais vu ou entendu un musicien ce servir d’images d’ondes sonores comme partitions.
En illustration, prenons un personnage qui crie ou une trompette qui sonne, on a l’habitude de voir des lignes comme si elles sortaient de la bouche ou de l’instrument. L’illustrateur ajoutera parfois une onomatopée, pour préciser davantage le son à imaginer en regardant l’image. Une autre façon de visualiser la voix qui nous est familière, sont les bulles de dialogue utilisées en bande dessinée. Les dessinateurs déclinent selon leur créativité et intentions narratives, les trois bulles de base pour la pensée, la parole et le cri.
Avec l’apparition du cinéma et de la vidéo, ainsi que de l’enregistrement sonore, l’image et le son se sont rapprochés au point qu’on en oublie parfois leur autonomie propre, du moins du point de vue du consommateur. Évidemment, le cinéma et la vidéo se préoccupent essentiellement du mouvement de l’image, et les artistes ont de tout temps exploré sont rapport au son et à la musique.
L’un d’eux est Danny Clay, qui fait éclater les codes dans la transcription musicale avec des partitions faites de dessins originaux dont il se sert pour composer. Son processus passe ainsi du son au dessin puis à la musique.
D’autres artistes tel le duo Heike Liss et Fred Frith se sont engagés à amalgamer son et image. C’est dans des performances devant public qu’ils font émerger une œuvre unique et spontanée. Ici, la partition musicale est absente. Mais la simultanéité n’est qu’apparente car c’est l’improvisation musicale qui guide le rendu visuel. Il s’agit donc dans leur cas d’un simple processus du son à l’image.
Une création simultanée de sons et d’images est aujourd’hui possible avec des moyens sophistiqués d’appareils et de programmes numériques. Deux créateurs prolifiques en la matière sont Benjamin Heim et Benoît Montigné. Le premier est compositeur et artiste audiovisuel. Il conçoit ses œuvres individuellement ou en collaboration sur des projets de grande envergure. Dans son cas, bien que l’image en mouvement se développe en même temps que le son, c’est le son qui, pour ainsi dire, donne le ton. Pour sa part, Montigné se décrit comme designer numérique, docteur en sciences de l’art et enseignant. La plateforme en ligne audiographic lab est une de ces nombreuses réalisations. On y trouve son programme musigraphicode pour jeune public. Ici, le mouvement et l’élaboration visuelle génère simultanément l’image et le son.
Dans tous ces exemples, la transcription visuelle du son semble l’enjeu principal dans le rapport son/image. On dirait que c’est seulement dans le cas du cinéma et de la vidéo que les artistes se préoccupent de savoir le son qui « provient » de l’image. On parle ici d’images en mouvement. Mais quand est-il de l’image fixe? Est-elle condamnée au silence? Les seuls sons directement associés à l’image fixe sont ceux provenant des mouvements effectués durant sa réalisation, avant qu’elle fige, ou ceux du regard de l’observateur sur elle, durant toute son existence.
Heureusement, les artistes sont toujours en quête d’innovation. Certains explorent la sonorité du mouvement, pendant qu’il créent des images destinées à rester figée sous le regard. Anna Ridler est de ces artistes. Elle utilise des outils et techniques traditionnels de dessin, qu’elle associe à des dispositifs audionumériques actuels pour créer ses œuvres. On peut parler de performance, mais ici le son et l’image émergent en simultané avec comme finalité l’image fixe.
Un dernier mot pour conclure, sur un outil en ligne qui permet de produire images et sons à l’écran sans même le toucher. En partenariat avec CreatAbility Inc., Google présente le Sound Canva. Essayez-le. Des tutoriels sont aussi disponibles.
Ci-dessous, Gaston, personnage d’André Franquin, signe des documents importants avec un marteau piqueur assourdissant.
Nous souhaitons à tous une formidable année 2024, et en profitons pour remercier les près de 14 000 personnes qui ont visité notre site web au cours de la dernière année. Avec un total de plus de 400 000 hits, la consultation du site web a connu une augmentation de 30 pour cent par rapport à l’année précédente. Les utilisateurs ont de toute évidence apprécié que les objets soient visibles en ligne, avec un outil de recherche performant.
Ces derniers mois, notre liste d’envoi du bulletin électronique a aussi passé le cap de 1 000 abonnés de partout dans le monde. Nous limitons les envois à quelques éditions seulement par année, sans encombrer votre boîte de réception.
Du simple au plus élaboré, les moyens de faire son propre casse-tête à partir de ses propres images ou dessins ne manquent pas.
La façon la plus directe est de couper l’image en morceaux de tailles et de formes quelconques. Il peut être préférable de tailler des morceaux de tailles similaire, mais c’est comme bon vous semble. Toutefois, cette méthode ne permettra pas aux pièces de s’imbriquer et un simple coup de vent saura défaire votre mosaïque.
Que vous preniez cette voie ou une autre, il est souhaitable d’utiliser une reproduction et non l’image originale. Ainsi, vous aurez un modèle pour guider vos efforts de reconstitution. C’est d’autant plus utile pour quelqu’un à qui vous offririez le casse-tête, et qui n’aurait jamais vu l’image originale.
Si vous avez une imprimante, et la patience de découper des pièces de forme traditionnelle, il y a de bons outils en ligne. Jetez un coup d’œil à ce gabarit modifiable sur Telegnom.org. Il y a aussi plusieurs gabarits imprimables sur Twinkl, mais contrairement au précédent, il faut s’inscrire sur le site.
Il y a aussi les options commerciales qui varient en prix et en qualité. CreateJigsawPuzzle offre un choix varié, dont des pièces en bois et en plastique, en plus de l’habituel carton.
Pikkii vend un beau produit qui consiste en un casse-tête vide, mais avec un contour imprimé et stylisé aux allures de cadre pour peinture sur toile.
Si vous achetez un casse-tête vide pour y tracer votre dessin, pensez à prendre une photo quand l’image est terminée. Vous aurez un modèle pour guider la personne qui tentera de la reconstituer.
Pour un casse-tête réussi, mieux vaut choisir une image en pleine page, avec de la variété dans les couleurs et les contrastes.