Vous avez peut-être déjà entendu des commentateurs ou des chroniqueurs parler de la pandémie en 2020, comme d’un accélérateur de changements déjà entamés ou d’un révélateur de phénomènes tels les inégalités sociales ou autre. Nous le vivons au quotidien depuis plusieurs mois maintenant. Le commerce en ligne, le commerce d’appareils électroniques, la connectivité, la télémédecine croissent à vive allure.
Il aurait été difficile de le prévoir, mais l’effet d’accélération risque fort d’avoir un impact important sur un champ de pratique qui, même si déjà en évolution, dégageait toujours somme toute l’aura artisanal de ses débuts, voire papier, crayons, toile, pinceaux, argile. On parle ici de l’art-thérapie, une pratique relativement récente dans le monde de la santé.
Publié en janvier 2020, un article des chercheurs Juliette Lasalle, Marie Charras et Laurent Schmitt ne pouvait tomber plus à point nommé : Outils numériques en psychiatrie et art-thérapie, quels points de rencontre possibles? Les auteurs y abordent des enjeux criant d’actualité pour les praticiens dans ce domaine. La lecture est enlevante pour tous, de par son retour succinct sur l’histoire de l’art numérique et celle de l’art-thérapie. Les jeux en ligne dont jeunes et moins jeunes raffolent sont discutés en soulevant les enjeux de l’accès aux technologies et de la relation patient-soignant.