Pour des raisons de sécurité, nous utilisons les écoles de manière bien diffrente durant la pandémie. Circulation d’air, capacité des salles, déplacement des groupes, tout est revu et adapté selon les règles sanitaires en vigueur. Enseignants et élèves utilisent les appareils électroniques plus que jamais, notamment pour l’apprentissage en virtuel. Le besoin de prendre des pauses fréquentes des écrans est ressenti par tous. Chaque fois qu’une école entre en confinement ou en sort, se présente l’occasion d’évaluer si on préfère travailler ou apprendre de la maison, à visage découvert, ou bien a l’école, masqué toute la journée.
Les édifices scolaires nous paraîtront-ils de plus en plus désuets, à mesure que nous entrerons dans l’ère post-pandemique et que nous nous réveillerons de ce mauvais rêve? Conseillers scolaires, getionnaires et syndicats auront certainement à se poser cette question et en débattre. Il sera important que parents et élèves participent à la réflexion.
Les architectes, espérons-le, feront entendre leurs voix et encourageront de meilleures façons d’envisager de futurs espaces d’apprentissage, mieux capable d’accommoder une transition d’un usage courant à un usage en situation de crise. Nous suivons une piste sur le très informatif site web architecture and education, publié par Adam Wood et Emma Dyer. Ils y présentent des entrevues (en anglais) avec d’autres architectes, des enseignants et autres professionnels de l’éducation, sur le sujet. Ils offrent aussi une liste de musées de l’école dans plusieurs pays, comme par exemple Musée national de l’Éducation (MUNAÉ), situé à Rouen. L’exposition virutelle « Métier d’enseignant.e, métier d’élève » vaut le détour. Mieux se souvenir de l’école du passé, ne peut que nourrir l’imagination pour l’école de l’avenir.