C’est l’histoire d’une erreur qui se perpétue à travers les siècles, même si on sait qu’elle en est une. L’expression crayon de plomb est toujours courante aujourd’hui, même si elle est fausse.
Ces petits outils de bois qui nous sont si familiers, ont toujours eu en leur centre un mélange de graphite et d’argile.
Le graphite est la première victime de cette erreur à cause de sa ressemblance au plomb. À sa découverte en Angleterre en 1560 on l’appelle plombagine, encore d’usage aujourd’hui en industrie pour désigner un graphite d’une grande pureté. Pourtant seul sa couleur apparente le graphite au métal lourd et toxique qu’est le plomb. Ce serait en 1779 qu’un chimiste suédois aurait enfin précisé que le graphite était constitué de carbone, et non un métal. Presque vingt ans plus tard, le chimiste français Nicholas Jacques Conté a fait breveter le processus pour en faire les crayons que l’on connaît.
Il faut dire que l’erreur a été faite de bonne foi. Le fait que des outils de plomb avaient été utilisés de l’Antiquité au Moyen Age pour tracer des lignes y a certainement contribué.
Bien que l’erreur soit justifiable, la corriger l’est tout autant. Alors, faisons un petit effort et cessons de perpétuer l’erreur. Rendons bonne mine à nos crayons à mine… de graphite.
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