Bien des artistes ont dû se réinventer durant la pandmie. Macaire Everett elle a transformé l’entrée devant chez elle en studio extérieur, avec tous les défis météorologiques que cela implique. D’artiste à la craie, au début de la pandémie, la voici maintenant autrice. Avec son frère Camden, sa muse, elle vient de publier son son premier livre. Le merveilleux ouvrage regroupe plus de 120 photographies pleine page, de dessins à la craie qu’elle a réalisés.
Le livre en anglais The world from our driveway (sur Amazon) nous plonge dans l’aventure de l’adolescente et de son jeune frère, qui font face à l’impératif apprentissage à la maison, imposé par la pandémie. Une section du livre nous montre le travail de préparation et de documentation des dessins. Chaque page offre à apprécier les multiples sources d’inspiration. Ce qui rend cette histoire si touchante, est de voir comment l’impulsion de départ de se protéger, voire s’immuniser, coûte que coûte contre l’ennui (en plus du virus), s’est transformé en mission familiale et communautaire pour encourager la résilience et apporter du bonheur tout azimut.
Macaire a partagé allègrement ses images sur les réseaux sociaux. Un de nos articles de l’été dernier avait présenté son très populaire compte Instagram. Quel soulagement de savoir que son travail, bien qu’éphémère en soi, puisse être mis en mémoire sur papier. Peut-être l’entrée d’auto elle-même sera-t-elle un jour désignée patrimoine reconnu par l’UNESCO. Fabulation? Après tout, les musées du monde ne se précipitent-ils pas en ce moment, pour documenter la vie durant cette pandémie?
Les compositions de Macaire sont chacune si inspirées et attrayantes, qu’il est impossible d’en faire sortir une du lot. Avec la Fête des Mères à nos portes, il faut voir le dessin cadeau d’anniversaire que Macaire à offert à sa mère. Le seul réalisé à l’intérieur par un jour de pluie, ne manquera pas de vous émouvoir. Pour nous à la Collection, s’il faut en pointer un en paticulier, ce sera celui intitulée We are all in this together (tout le monde ensemble). Un titre bien à propos pour la pandémie, mais aussi parce que c’est le seul dessin pour lequel Macaire a puisé dans ses propres archives personnelles et pour lequel elle s’est mise en scène au côté de sa muse. Dans cette fresque, le personnel et l’universel se rejoignent pour le plus grand bonheur du lecteur.