Ce qu’il y a de formidable lorsqu’on crée avec les galets, c’est qu’on peut rester dans la plus complète simplicité, ou bien oser la complexité en les amassant, les classant, et les intégrant à des ensembles et des images raffinées. Les galets sont généralement faciles à dénicher, et un seul suffit, même si on peut en utiliser des centaines dans une seule oeuvre. On peut les peindre, les assembler, ou les empiler en une sculpture.
Quand on peint des galets ramassés dans la nature, il faut bien les nettoyer et les sécher avant d’appliquer l’acrylique. On peut aussi appliquer un vernis qui les fera reluire et les rendra plus durables. On trouve bien entendu d’innombrables exemples sur le web, mais voyez les dix beaux spécimens choisis par Karine Ancelet, sur le site Enfant.com.
Laissez le pinceau de côté pour relever le défi encore plus amusant d’utiliser seulement les galets et rien d’autres, sinon la surface où les disposer. On se retrouve alors dans le merveilleux monde du land art, et le défi se résume en grande partie à abandonner l’oeuvre à son sort, après y avoir consacré tant d’efforts physiques et mentaux. Nous avons repéré deux maîtres en la matière, chacun dans un style qui lui est propre. L’un fait dans l’abstraction géométrique, l’autre compose des figures réalistes.
Jason Foreman est connu sous le nom Sculpt the World et sa documentation photographique de ses oeuvres est aussi impressionnante que celles-ci. Il travaille aussi avec le sable, les coquillages, et l’eau. Pour sa part, Justin Bateman crée des portraits inspirés de personnes ou de tableaux célèbres. Quand on admire sa virtuosité, on ne peut s’empêcher de se demander comment il trie et et range ses galets. Ses oeuvres abstraites et conceptuelles sont tout aussi spectaculaires. Il offre aussi des poèmes et des dessins surréalistes absolument renversants et destinés aux enfants.
Enfin, si vous lisez le japonais, aidez-nous à traduire car c’est dans ce pays que nous avons trouvé les plus emballantes sculptures de pierres empilées en équilibre. Elles sont réalisées par les membres du Club Ishi Hana.