Nul doute qu’il mérite son propre musée ou un temple de la renommée. Le bonhomme allumette est probablement parmi nous depuis des milliers d’années, bien avant les allumettes (d’ailleurs comment l’appelait-on autrefois?). Ce symbol irrépressible à la fois de la simplicité humaine et de notre sens de la communication, est omniprésent encore aujourd’hui, dans la signalétique et la publicité à travers le monde.
Ces dernières années son alter ego anglophone (stick man) est devenu héro de livres pour enfants signés Julia Donaldson and Axel Scheffler. De ses aventures ont germés des films d’animation et même une comédie musicale (Freckle Productions). Si le bonhomme allumette n’a jamais pu être ignoré, il est grand temps de le reconnaître à son juste titre.
Sur une note plus songeuse, il est permis de se demander si on ne devrait pas considérer le bonhomme allumette comme une preuve indélébile que notre capacité de régression (consciente ou non), en plus d’être un mécanisme de défense à la portée de tous, serait une partie intrinsèque de notre hygiène cognitive et collective. Que le bonhomme allumette ait toujours meublé l’espace tant des enfants que des adultes est certainement matière à réflexion.