Journée mondiale de l’enfance 2025

Le 20 novembre se tient la Journée mondiale de l’enfance. En d’autres mots la journée mondiale des droits de l’enfant, car cette journée souligne l’adoption de la Convention relative aux droits de l’enfant adoptée par le Nations Unis en 1989.

Nous nous joignons à tous ceux qui « amplifient la voix des enfants » comme le propose l’UNICEF.

Sur son site web et les réseaux sociaux l’UNICEF publie d’innombrables portraits d’enfants, souvent avec leurs prénoms et leurs pays. En regardant ces portraits, on peut se demander comment chacun d’eux décrirait ses conditions de vie. En fait nous apprenons très peu sur le contexte de ces prises de photos, et généralement rien sur les photographes. Ce que nous sommes implicitement appelés à faire est de voir que ces images s’insèrent bien dans le narratif d’un article ou d’un reportage.

Nous vous invitons à rendre hommage à tous ceux qui, souvent de manière anonyme, documentent, enregistrent, conservent et rapportent les expériences vécues et les histoires des enfants qui autrement passeraient inaperçues. C’est dans cette optique que nous publions ci-dessous une photographie, par un photographe inconnu, d’un photographe célèbre pour ces photographies d’enfants inconnus : Lewis Hines. France24 et Cultureprime lui ont consacré une courte biographie à voir sur Youtube.

Nous tenons aussi à rendre hommage à l’équipe derrière le Lewis Hines Project du Lawrence History Center, au Massachusetts. Ils se sont donné la noble tâche de dénicher et de partager au grand jour les noms et les histoires personnelles d’enfants photographiés par Hines. Parlant d’amplifier la voix des enfants, on peut difficilement faire mieux.

Les enjeux dont traite la convention sur les droits de l’enfant sont nombreux, chacun d’eux aussi alarmant que les autres. Parmi ces enjeux on retrouve celui de l’exploitation des enfants par le travail. Dans un rapport publié plus tôt cette année, Travail des enfants : estimations mondiales 2024, tendances et chemin à suivre, l’UNICEF et l’Organisation internationale du travail (OIT) estiment à près de 138 millions d’enfants contraints à travailler, souvent dans des conditions dangereuses. Ça fait beaucoup de personnes que l’on prive de leur enfance, et leur chance d’aller à l’école. Même si le rapport met en lumière une diminution significative de ce fléau au cours des vingt-cinq dernières années, il admet néanmoins l’échec d’en arriver à son élimination dans le monde.

L’OIT milite depuis longtemps contre l’exploitation des enfants par le travail. Parallèlement cependant, les jeunes adultes eux souffrent de taux de chômage scandaleusement élevés à travers le monde. Cette situation persiste depuis des décennies. C’est une chose de lutter contre le travail des enfants, mais qu’en est-il de l’accès des jeunes adultes au marché du travail? Les organismes de défense des travailleurs semblent impuissants à briser les barrières systémiques qui empêchent les jeunes adultes à intégrer les emplois et acquérir de l’expérience. Voyez les récentes statistiques déplorables fournies par la Banque Mondiale. Mais, cela est une autre histoire.

Lewis Hines photographiant des enfants, c1910. Source: Eastman Museum, NY, 2025.

Auteur : Léo

Après une carrière comme gestionnaire d’associations professionnelles, dans le domaine culturel, en Ontario et au Québec.

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